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6 commentaires

Sortir du maximalisme

  1. Cher Michael, dĂ©solĂ© de vous rappeler que cet espace n’est pas du tout dĂ©diĂ© Ă  l’attaque gratuite ou Ă  la stigmatisation ne s’appuyant de surcroĂźt sur aucune argumentation.
    En étant toujours aussi triste que mon expression ne vous agrée pas, je me suis vu obligé de faire disparaitre votre dernier commentaire. Produisez du contenu critique étayé, fut-il contradictoire et nous le publierons avec joie.

  2. DĂ©solĂ© si mon cĂŽtĂ© Chateaubriand vous déçoit cher Michael. Je vous promets d’essayer de faire plus plat la prochaine fois. En attendant, parlons plutĂŽt contenu

    😉

  3. Vive le nĂ©o-classicisme! Comme je peux le constater en ce moment, les graphistes suisses reprochent au graphisme français de vouloir accumuler trop de belles (on non) images pour une seule idĂ©e …

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Florian Ludwig

Je poursuis dans mon analyse d’une tendance qui, depuis quelques temps, cherche Ă  sortir du maximalisme et de l’organicitĂ© plus ou moins dĂ©corative qui caractĂ©risa pour beaucoup le graphisme français rĂ©cent dit d’auteur. Cette tendance qui, au moins dans l’intention me semble ĂȘtre un dĂ©passement, prend aussi, comme l’ont notĂ© Guillaume Bokiau ou Renaud Huberlant, la forme d’un retour ou plutĂŽt de plusieurs. Car d’une façon ou d’une autre, comme dans les productions d’un Millot ou d’un Windlin, plusieurs couches de rĂ©fĂ©rences et d’esthĂ©tiques collaborent et rivalisent.

Jan et Randoald

Ainsi voit-on souvent une esthĂ©tique moderniste radicale du minimalisme ou du purisme, en tous cas du dĂ©pouillement, jouxter une approche souvent conceptuelle de jeu avec le langage et ses moments historiques fondateurs qui peut se teinter d’une certaine distance ironique ou retorse et d’une touche de faste retenu de classe.

C’est ce que j’ai pu qualifier de nĂ©o-classicisme, mais d’un classicisme qui n’oublierait rien des stratĂ©gies modernes du choc : dĂ©centrements, fragmentation, superpositions
 bref ouverture au sens et Ă  la participation de la figure rĂ©Ă©valuĂ©e du spectateur.

Martin Frostner

D’un classicisme qui ne se dĂ©partirait pas non plus de la ‘pensĂ©e complexe’ multipolaire et saturĂ©e de la chambre d’écho postmoderne des autoroutes de l’information, de la ‘netosphĂšre’ et de l’économie et de la pensĂ©e globalisĂ©es. D’un classicisme qui garderait aussi de sa majestĂ© initiale certaines de ses formes historiques (retour des typographies elzeviriennes et de la respiration Ă©lĂ©gante et luxueuse des blancs, logiques du raffinement et jusqu’à la prĂ©ciositĂ©) mais aussi son acceptabilitĂ© redondante qui en fait d’aprĂšs moi un retour Ă  l’ordre du fonctionnalisme. Ce qui ne constitue d’ailleurs dans mon apprĂ©ciation aucunement un jugement dĂ©favorable. Et, du reste ce sont plutĂŽt les pays de tradition fonctionnaliste, les pays de la biĂšre, du livre et de l’iconoclasme protestant qui tiennent Ă  de rares exceptions prĂšs, le haut de cette nouvelle vague.

Olof Bruce

Je me suis ainsi amusĂ© Ă  tester cette hypothĂšse de travail en recherchant systĂ©matiquement dans les derniers sites repĂ©rĂ©s dans la blogosphĂšre de ma liste de graphistes goĂ»tĂ©s et voici ce que j’y ai trouvĂ© en quelques minutes


De haut en bas : le berlinois Florian Ludwig, les belges Randoald Sabbe et Jan W. Hespeel, les suĂ©dois Martin Frostner puis Olof Bruce, les zurichoises Ursina Völmm et Martina Walthert


Ursina Völmm et Martina Walthert

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