La charte graphique est traditionnellement un document de quelques pages qui vient donner les règles du jeu de l’usage d’une identité visuelle. Elle précise la manière dont on doit utiliser les formes graphiques pour mieux servir des intentions identitaires qui doivent, d’une manière ou d’une autre, susciter l’adhésion, au moins la compréhension, d’abord de l’utilisateur, puis du spectateur.
Dans le cadre de leur proposition d’identité visuelle pour la petite galerie neversoise Arko, Antoine Bertaudière et Angeline Ostinelli ont quelque peu étendu, pour répondre au budget ténu de ce modeste espace d’exposition, le « domaine de la charte graphique ». Celle-ci est devenue non plus simplement la garante des lois de l’identité visuelle, mais l’outil même de sa production.
Le petit livre unique, format A5 monochrome, proposé par A&A tient autant de la charte que du mode d’emploi et de la boite à outils. Il explique comment produire, avec de simples procédures exploitant la photocopie des signes qu’il contient, l’ensemble des documents nécessaires à la communication visuelle de l’espace d’art contemporain neversois.
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