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Diagonales

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fugue

Henri Nouveau, Représentation plastique de la fugue en Mi mineur de Jean-Sébastien Bach, 1928

On sait les rapports du son et des arts plastiques étroits depuis une modernité qui alla chercher, dans ce qu’on considérait comme une abstraction sonore, les moyens de sortir de la tyrannie de la littéralité et de la mimesis (illustration 1 : Henri Nouveau Représentation plastique de la fugue en Mi mineur de Jean-Sébastien Bach, 1928).

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Kristoffer Akselbo Bad, 2007

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Saâdane Afif, Black Chords plays Lyrics, 2007

La musique n’a jamais vraiment quitté le champ des arts visuels, mais elle y est réapparue, il y a quelque temps déjà, avec une force renouvelée, en devenant le ressort ambigu d’une culture populaire fascinante, avec toute l’épaisseur attirante-repoussante mais aussi « fétichisante » du terme : entre muzak corrompue aux stratégies lénifiantes de la célébration de la civilisation de la marchandise (illustration 2 : Kristoffer Akselbo Bad, 2007), culture rock toujours plus ou moins rebelle et romantique (illustration 3 : Saâdane Afif, Black Chords plays Lyrics, 2007), et plus récemment culture club (illustration 4 : Stéphane Vigny Octodons’mix, 2003, Octodons vivants, platines et mixette). Une culture club qui voulait, en remixant Steve Reich ou en mariant Pierre Henri et Lee Scratch Perry, dépasser les oppositions culturelles savantes et populaires tout en renouant, via le sample appropriationniste, la performance, l’expérimentation processuelle et le retrait de l’auteur vis-à-vis de la machine, du flux et de l’événement, avec les stratégies émancipatrices de la fin conceptuelle et contre-culturelle des avant-gardes.

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Stéphane Vigny, Octodons’mix, 2003, Octodons vivants, platines et mixette

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Dominique Blais, Christian Marclay et Gunter Muller « Vitalium » 1’44 (1994), 2009, Poudre

MĂŞme si on retrouve des traces plus ou moins mĂŞlĂ©es de ces approches dans les pratiques rĂ©centes, on voit maintenant de nouvelles convergences se crĂ©er entre images et sons avec une gĂ©nĂ©ration d’artistes moins rĂ©fĂ©rentiels qui se rĂ©-emparent du matĂ©riau Ă©nergĂ©tique sonore en lui-mĂŞme, et de ses appareillages techniques nĂ©cessaires, dans le champ des arts plastiques. Ainsi un Pascal Broccolichi, un CĂ©leste Boursier-Mougenot, un Dominique Blais (illustration 5 et 6 : Christian Marclay et Gunter Muller « Vitalium » 1’44 (1994), 2009, Poudre de fusain sur papier puis Distorsions Spectrales 2008, Platine, disque en altuglas, aimants, ferrofluide), un Pierre Laurent Cassière, entre autres, recherchent dans les manifestations sonores, dans leurs dispositifs techniques et dans leurs lieux de diffusion, l’expression d’une Ă©nergie plus autonome susceptible de rĂ©activer le champ des arts plastiques.

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Dominique Blais, Distorsions Spectrales 2008, Platine, disque en altuglas, aimants, ferrofluide

C’est sans doute dans cet intérêt renouvelé du visuel pour le musical qu’il faut inscrire la prochaine opération d’envergure du Cnap : Diagonales : son, vibration et musique qui proposera, en 2010-2011, un parcours inédit d’expositions dans dix régions en France, de l’Aquitaine à la Lorraine, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg : de L’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne à La Box, espace d’exposition au sein de l’École nationale supérieure d’art de Bourges, en passant par le Centre d’art du Parc Saint Léger, le Centquatre mais aussi le Festival international d’art sonore City Sonics de Mons, l’Institut Supérieur d’Étude du Langage Plastique de Bruxelles ou le Musée d’art moderne Grand-Duc Jean du Luxembourg.

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