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L’arsenal

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Pleaseletmedesign, l’Arsenal

Comme Jörg Heiser a pu parler d’un romantisme conceptuel, on pourrait parler d’un humour conceptuel teinté d’absurde et de retenue un peu complexée, très belge, et je m’y suis déjà commis, au sujet du travail du studio bruxellois PLeaseLetMeDesign.

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Je ne rĂ©siste pas au plaisir de laisser parler Damien Aresta, en personne, au sujet du dernier travail Ă©ditorial entrepris avec Pierre Smeets et Morgan Fortems pour le programme 2009/2010 de la scène messine de l’Arsenal :

« L’arsenal est une salle de concert de musique classique.
Une des « contraintes Â», sans en ĂŞtre vraiment une, puisqu’on on aurait pu l’ignorer, Ă©tait de faire profil bas, en temps de crise. De ne pas trop montrer qu’on dĂ©pense beaucoup d’argent dans la com.
On a joué le jeu et proposé une table rase par rapport à tout ce qu’ils ont fait depuis le début. Une couverture blanche, pour partir sur des bases saines pour la saison 2009-2010, en espérant aussi pouvoir continuer et faire évoluer le système en 2010-2011.
L’histoire qu’on raconte avec ce programme annuel, c’est l’histoire de la brochure qui a toujours rĂŞvĂ© d’être un livre, sans en avoir les moyens. A book wannabe si je me permets la langue de la terre anglaise…

D’oĂą le cĂ´tĂ© assez brut de l’objet – sans couverture – qui permet aussi d’ĂŞtre directement dans le contenu. Pas le temps pour les fioritures, pas d’argent pour des pages en trop, on va droit Ă  l’essentiel : les concerts.
La couleur intervient dans le chapitre de l’histoire qui dit : « on a pas assez d’argent pour se payer des vraies couleurs, de la « belle » quadri, avoir de belles photos, une belle photogravure… Â»
Qu’est-ce qui nous reste ? Les couleurs que tout le monde connaĂ®t, les couleurs de la quadri domestique. Rouge, bleu, vert, noir. Le Bic 4 couleurs. Ça nous arrangeait bien en mĂŞme temps, ce bidouillage des photos donne un cachet particulier Ă  l’ensemble des images. Comme une photo ratĂ©e, mais intĂ©ressante.
En choisissant de ne pas mettre de couverture, et sachant que l’objet serait manipulĂ©, prĂŞtĂ©, oubliĂ©, repris, exposĂ©, dĂ©chirĂ© pendant un an, on voulait laisser cette impression de frustration. Du livre qu’on ne pourra pas garder car il est trop fragile. Mais en mĂŞme temps, on s’en fout. C’est pas un livre. C’est un programme annuel destinĂ© Ă  une mort programmĂ©e.
Les techniciens de l’Arsenal ont d’ailleurs fait preuve d’une créativité singulière pour protéger leur exemplaire, qui pour eux est un outil de travail important. Re-couverture en tape, en marques-pages dont je parle plus bas, etc. On aimerait en faire une expo à la fin de la saison…
Le marque page en tissu soyeux fait aussi partie du fantasme du beau livre, mais le notre doit ici se contenter de marques pages « stickers » de 3 couleurs. Trois couleurs pour les plus organisĂ©s, qui veulent marquer les spectacles auxquels ils prĂ©voient d’assister et les catĂ©goriser.

Un peu comme le fils du garagiste qui essaye de séduire la fille du docteur.
Il n’aura jamais assez de classe… Â»

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