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Marie-José Mondzain, Le graphiste

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Collectif Grapus, 1978
De gauche Ă  droite,
en haut : François Fabrizi, François Miehe, Jean-Paul Bacholet, Bertolt ?, Thierry Sarfis, Annick Orliange, Pierre Bernard,
en bas : Martine Loyau, le serin huppĂ© Charlie Parker, le chien, Alex Jordan, un autre serin ? GĂ©rard Paris-Clavel

TrouvĂ© dans le très juste et nĂ©cessaire Comment tu ne connais pas Grapus ? de LĂ©o Favier1, ce petit texte de Marie-JosĂ© Mondzain intitulĂ© Le graphiste2. Un texte dans lequel on peut sentir les Ă©chos de la pensĂ©e de Jacques Rancière et l’ambiance impossible, politique et libertaire d’un collectif hirsute de l’utopie expĂ©rimentale de la fin des annĂ©es soixante-dix, d’un graphisme qui voulait construire des images de combat vitalistes et joyeuses dans la provocation paradoxale du dissensus partagĂ©. Un des rares textes, Ă  ma connaissance, dans lequel un philosophe s’exprime explicitement Ă  propos de nos petites affaires disciplinaires.

Contrairement Ă  la lisibilitĂ© instantanĂ©e, immĂ©diate, des messages de communication, le graphiste produit des objets qui demandent du temps, qui exigent de la patience, pour que se construisent cet Ă©cart des corps, cette diversitĂ© des rythmes qui cherchent dans le partage du sensible Ă  crĂ©er l’espace et le temps publics oĂą la parole trouve sa place. Produire des Ă©nigmes visuelles qui mobilisent la pensĂ©e et convoquent la parole est la seule voie pour que le graphisme participe Ă  la constitution d’un espace commun. Non pas un monde oĂą nous serions « comme un Â», mais un monde oĂą le « discord Â» et l’échange se dĂ©placent dans la multiplicitĂ© des diffĂ©rences et des Ă©carts. Un monde bigarrĂ© en continuel mouvement.

  1. LĂ©o Favier, Comment tu ne connais pas Grapus ?, Spector Books, Leipzig, 2014, p. 112 []
  2. LĂ©o Favier, Comment tu ne connais pas Grapus ?, ibid, note 112, p.V de l’annexe []

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