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Pierres de papier

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Dans les cahiers de mĂ©diologie consacrĂ©s aux pouvoirs du papier, Marc Guillaume assure que : « […] mĂŞme si le livre s’est banalisĂ©, il conservera de ses origines une dimension monumentale comparable Ă  celle des premiers supports de l’Ă©criture. Il apparaĂ®t ainsi d’abord comme un sorte de pierre de papier […] Â».
 

C’est peut ĂŞtre Ă  une autre gĂ©nĂ©alogie que renvoient les Ă©tranges blocs de pierre de papier reliĂ©s en dos carrĂ© collĂ© de LĂ©a Audouze. Un rapport oblique qui lierait les pouvoirs du papier et de l’Ă©crit aux sourds magnĂ©tismes telluriques, Ă  ces merveilles de la pierre dont parlent Roger Caillois ou Georges Didi Huberman (1). Une façon de rĂ©veiller et d’assouplir, Ă  chaud, par la cinĂ©tique de la page tournĂ©e, la froideur atemporelle et inĂ©branlable des stèles minĂ©rales qui furent aussi les premiers moyens historiques de l’impression par estampage (2)…
 


Notes :

  • 1_ Dans la peinture incarnĂ©e, Georges Didi-Huberman relie la vision finale du Chef d’œuvre inconnu de Balzac, ce petit pied « parfait Â» Ă©mergeant du chaos de la matière picturale de la toile, avec le mythe de Pygmalion et cette capacitĂ© de donner vie, par les magies ou les images de l’amour, Ă  la statue de marbre, avec sa chair et ses veines de pierre.
  • 2_ Les chinois, s’ils ont inventĂ© le papier dès le IIe siècle, ont aussi mis en place, peut ĂŞtre dès le VIIe, des sortes de bibliothèques de pierre sous forme d’ensembles de stèles « de propagation Â» gravĂ©es, imprimant et exprimant par la technique de l’estampage.

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