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2 commentaires

Flagrances graphiques

  1. oui, moi aussi je viens rĂ©guliĂšrement voir ses nouveautĂ©s, c’est vraiment trĂšs gĂ©nĂ©reux et Ă©clĂ©ctique.
    J’ai dĂ©couvert bcp de nouvelles choses
    merci

  2. VoilĂ  quelques mois que je suis trĂšs rĂ©guliĂšrement le quotidien des recherches du professeur Thierry Chancogne: si ce soir, j’ose afficher un premier commentaire, c’est pour saluer « chapeau bas » et avec sincĂ©ritĂ© une assiduitĂ© admirable qui m’ouvre quasiment au quotidien de nouveaux horizons: les sensibilitĂ©s peuvent diffĂ©rer, le « travail » est rĂ©el et impressionnant. Total respect! J’ajoute que j’enrichis considĂ©rablement mon vocabulaire 😉
    Bien amicalement, Jean-Luc
    ps: rares sont les blogs qui connaissent ainsi une vraie vie aprĂšs leur crĂ©ation…

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Le diplĂŽme de Cornelia Hess et Adrian Merz menĂ© Ă  la haute Ă©cole d’art et de design de Berne m’amĂšne Ă  revenir sur ce que j’ai pu ici ou lĂ  appeler graphisme conceptuel. Et c’est vrai que ce travail sensible sur le souvenir olfactif fait rĂ©fĂ©rence, comme beaucoup du graphisme fonctionnaliste rĂ©novĂ© d’aujourd’hui, qu’il provienne de Hollande, des États Unis, de Suisse ou d’ailleurs, Ă  une forme d’Ă©conomie des formes du traitement. Ce travail de modelage qui fut autrefois l’apanage de l’hĂ©roĂŻque et dĂ©miurgique crĂ©ateur se veut discret, presque un refus. Et l’on pourrait presque parler comme le fait Klaus Speidel de la stratĂ©gie de la nĂ©gaffirmation : de l’affirmation manifeste de la nĂ©gation de la mise en forme. En tous cas on en revient aux figures stylistiques du documentaire, de l’administratif, du par dĂ©faut qui furent la marque de l’attitude conceptuelle des annĂ©es 60. On se remet Ă  goĂ»ter ce que Weiner qualifiait d’« objets spĂ©cifiques sans forme spĂ©cifique ».

Mais, dans le cas qui nous intĂ©resse, cette discrĂ©tion du signe sert une mĂ©taphore : celle de la synesthĂ©sie visuelle d’une sensation odorante. On a donc affaire Ă  une rhĂ©torique explicite de la mise en forme, fut-elle Ă©thĂ©rĂ©e, dĂ©passĂ©e ou dĂ©placĂ©e. L’effet de style, aujourd’hui frĂ©quent, de la transparence et des dĂ©calages cite la fluiditĂ© vaporeuse, mouvante et presque dĂ©sincarnĂ©e de l’effluve en mĂȘme temps qu’il nous parle des espaces virtuels et dialogiques de la rĂ©volution numĂ©rique : de l’information complexe et des flux informationnels. Changement d’époque oblige, on est loin thĂ©matiquement de la banalitĂ© neutre et incongrue de la manifestation imperceptible des lachers de gaz inerte d’un Robert Barry. On en revient plutĂŽt Ă  la thĂ©matique romantique de l’exception multicolore et sensuelle peut ĂȘtre moins dĂ©mocratique, celle des sĂ©ductions convenues du luxe et du parfum


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