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Le diplĂŽme de Cornelia Hess et Adrian Merz menĂ© Ă la haute Ă©cole dâart et de design de Berne mâamĂšne Ă revenir sur ce que jâai pu ici ou lĂ appeler graphisme conceptuel. Et câest vrai que ce travail sensible sur le souvenir olfactif fait rĂ©fĂ©rence, comme beaucoup du graphisme fonctionnaliste rĂ©novĂ© dâaujourdâhui, quâil provienne de Hollande, des Ătats Unis, de Suisse ou dâailleurs, Ă une forme d’Ă©conomie des formes du traitement. Ce travail de modelage qui fut autrefois lâapanage de lâhĂ©roĂŻque et dĂ©miurgique crĂ©ateur se veut discret, presque un refus. Et lâon pourrait presque parler comme le fait Klaus Speidel de la stratĂ©gie de la nĂ©gaffirmation : de lâaffirmation manifeste de la nĂ©gation de la mise en forme. En tous cas on en revient aux figures stylistiques du documentaire, de lâadministratif, du par dĂ©faut qui furent la marque de lâattitude conceptuelle des annĂ©es 60. On se remet Ă goĂ»ter ce que Weiner qualifiait dâ« objets spĂ©cifiques sans forme spĂ©cifique ».
Mais, dans le cas qui nous intĂ©resse, cette discrĂ©tion du signe sert une mĂ©taphore : celle de la synesthĂ©sie visuelle dâune sensation odorante. On a donc affaire Ă une rhĂ©torique explicite de la mise en forme, fut-elle Ă©thĂ©rĂ©e, dĂ©passĂ©e ou dĂ©placĂ©e. Lâeffet de style, aujourdâhui frĂ©quent, de la transparence et des dĂ©calages cite la fluiditĂ© vaporeuse, mouvante et presque dĂ©sincarnĂ©e de lâeffluve en mĂȘme temps quâil nous parle des espaces virtuels et dialogiques de la rĂ©volution numĂ©rique : de lâinformation complexe et des flux informationnels. Changement dâĂ©poque oblige, on est loin thĂ©matiquement de la banalitĂ© neutre et incongrue de la manifestation imperceptible des lachers de gaz inerte dâun Robert Barry. On en revient plutĂŽt Ă la thĂ©matique romantique de lâexception multicolore et sensuelle peut ĂȘtre moins dĂ©mocratique, celle des sĂ©ductions convenues du luxe et du parfumâŠ
oui, moi aussi je viens rĂ©guliĂšrement voir ses nouveautĂ©s, c’est vraiment trĂšs gĂ©nĂ©reux et Ă©clĂ©ctique.
J’ai dĂ©couvert bcp de nouvelles choses
merci
VoilĂ quelques mois que je suis trĂšs rĂ©guliĂšrement le quotidien des recherches du professeur Thierry Chancogne: si ce soir, j’ose afficher un premier commentaire, c’est pour saluer « chapeau bas » et avec sincĂ©ritĂ© une assiduitĂ© admirable qui m’ouvre quasiment au quotidien de nouveaux horizons: les sensibilitĂ©s peuvent diffĂ©rer, le « travail » est rĂ©el et impressionnant. Total respect! J’ajoute que j’enrichis considĂ©rablement mon vocabulaire đ
Bien amicalement, Jean-Luc
ps: rares sont les blogs qui connaissent ainsi une vraie vie aprĂšs leur crĂ©ation…