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Lorsquâun archĂ©ologue ou un chercheur fait une dĂ©couverte on peut utiliser le merveilleux mot dâinvention.
Une invention, câest ce que vient de rĂ©aliser Tony Simoes Relvas, en menant des recherches dans les archives de la famille de Roger Excoffon. Il vient en effet de faire revenir Ă la vie numĂ©rique deux caractĂšres Ă priori inconnus du dessinateur de caractĂšres latin vitaliste et facĂ©tieux.
Dâabord une version de la fameuse et aujourdâhui si courue Antique Olive de 1962 prĂ©vue pour les forces de corps de 6 Ă 8 points avec des angles concaves trĂšs manifestement creusĂ©s pour Ă©viter les effets de bouchage.
Ensuite une incroyable Excoffon Book de 1973, elzĂ©virienne Ă©trange au dessin extrĂȘmement souple et changeant, peut ĂȘtre pas totalement rĂ©glĂ©e, donnant au texte de labeur une incroyable animation.
Encore de quoi conforter la rĂ©putation sulfureuse de notre vieux maĂźtre mĂ©diterranĂ©en du geste ample et de la lettre de caractĂšre auprĂšs de ses collĂšgues pas seulement anglo-saxons de la gute form parfois un peu sĂšcheâŠ
Merci Julien de cette correction nécessaire et affutée.![:)](https://www.t-o-m-b-o-l-o.eu/wp-includes/images/smilies/simple-smile.png)
Je suis justement en train de lire votre passionnant opus avec un retard coupable. Je viens dây dĂ©couvrir pas plus tard quâhier que vous finissiez sur le Excoffon bookâŠ
IntĂ©ressant votre concept de « pudeur typographique » posant la structure du caractĂšre comme un corps avec ses raisons physiologiques, son fonctionnement organique mais aussi avec une sorte dâintimitĂ© presque psychologique Ă respecter.
Votre livre, trĂšs Ă©difiant, a, entre autres, le mĂ©rite de re-situer le travail formel dâExcoffon, souvent jugĂ© outrĂ©, caractĂ©riel, presque maniĂ©rĂ© ou gratuit, dans ses raisons fonctionnelles et techniques.
Pour ma part, je mâintĂ©resse aussi Ă la forme en elle-mĂȘme : par exemple Ă cette dimension /vitaliste/ du signe dâExcoffon dans le sillage de lâabstraction lyrique ou de lâexpressionisme abstrait.
Une expressivitĂ© dans le sillage des peintres qui peut dĂ©finir une certaine « façon », justement organique (cf : mot compliquĂ© lâorganicitĂ©), Ă laquelle parait trĂšs attachĂ©e toute une tradition de lâapproche des arts visuels pratiquĂ©e au sein de notre bel hexagone, et dont on peut, peut ĂȘtre, retrouver certains Ă©chos dans votre façon de penser la nuditĂ© plus ou moins dĂ©voilĂ©e du caractĂšre typographiqueâŠ
Bonjour, je me permets de vous envoyer quelques précisions:
l’âinventionâ dont vous parlez remonte Ă janvier 2010 et me semble davantage attribuable Ă Chamaret/Gineste/Morlighem, co-auteurs du livre « Roger Excoffon et la fonderie Olive », Ypsilon 2010 avec notamment l’article de SĂ©bastien Morlighem, pp.277-283.
Ces caractĂšres ne sont pas inconnus, puisqu’ils ont Ă©tĂ© largement publiĂ©s dans le cas de l’Antique Olive et l’Excoffon book a fait quelques courtes apparitions dans les travaux publicitaires de R. Excoffon durant les annĂ©es 70-80 puis est retombĂ© dans l’oubli. Notre livre cite Ă©galement ce dernier au sujet de ses motivations formelles.
Il me semblait pourtant que notre bouquin avait Ă©tĂ© mentionnĂ© sur ce mĂȘme site (?…)
L' »Excoffon book » a Ă©tĂ© dessinĂ© en plusieurs graisses romain et italique qui montrent la pertinence de certains choix de dessin qui semblent Ă©tranges lorsque l’on n’a qu’une seule graisse sous les yeux. Ceci dit on conviendra que ce n’est peut-ĂȘtre pas sans raisons que ce caractĂšre bizarre est restĂ© inĂ©dit, cela n’excluant pas la possibilitĂ© que Linotype en dĂ©tienne toujours les droits. En tout cas nous savons qu’Excoffon tenait Ă©normĂ©ment Ă sa publication. Dans ce sens, c’est une bonne nouvelle.
Quant aux courbes, piĂšges Ă encre et autres tricheries de dessin qui se rĂ©vĂšlent lorsqu’on agrandit Ă l’excĂšs un dessin prĂ©vu pour le corps 6, voilĂ un drĂŽle de paradoxe du dessin typographique en petit corps:
ce que l’on voit n’est pas ce qui est dessinĂ©. Mais faut-il pour autant le montrer?
Ces dĂ©formations sont prĂ©vues pour rester invisibles, on peut le vĂ©rifier en examinant un texte imprimĂ© avec ce dessin original de l’Antique Olive (idem pour le cĂ©lĂšbre Bell Centennial de M. Carter, dessinĂ© pour un corps spĂ©cifique dans les annuaires US).
Il est cependant vrai qu’aujourd’hui certains trouvent un charme visuel Ă ces dĂ©formations et les recherchent, mais montrer ce qu’une lettre veut cacher, n’est-ce pas une intrusion dans son intimitĂ©, sa nuditĂ©, une sorte de voyeurisme typographique ??
Justement, l’Excoffon book avait Ă©tĂ© dessinĂ© pour la photocomposition, c’est-Ă -dire un seul dessin = tous les corps, sacrĂ© progrĂšs depuis l’Ă©poque de Gutenberg jusqu’Ă la fin XIXe (1 dessin = 1 corps, on imagine le travail).
C’est dans le contexte technologique de la photocomposition que les formes de l’Excoffon book trouvent leur raison: c’est une rĂ©flexion sur la perte de spĂ©cificitĂ© formelle par rapport Ă 1 dessin = 1 corps Ă laquelle s’ajoutent les problĂšmes d’aberrations des projections lumineuses.
Les créations typographiques Excoffon-Olive
pour le plomb, comme l’Antique se situent elles dans une phase intermĂ©diaire, 1 dessin = 2 ou 3 corps.
Donc, j’aurais trouvĂ© plus intĂ©ressant d’opposer les choix formels de ces deux caractĂšres en explorant mieux leur contexte…
Olive, elle biche.
Merci ami cervidé.![:)](https://www.t-o-m-b-o-l-o.eu/wp-includes/images/smilies/simple-smile.png)
oui, il sâagit dâune trace de diplĂŽme de DNSEP de lâENSBA Lyon (en lâoccurrence un specimen de caractĂšres) qui prĂ©figure, Ă ce que jâen sais, une exposition au musĂ©e de lâimprimerie de la mĂȘme ville. Une belle entreprise en tous cas. Merci pour Chaumont. On a fait ce quâon a pu.
Salut Thierry ça gaze ? D’oĂč provient cette publication ? Un avant-goĂ»t de l’exposition au MusĂ©e de l’imprimerie ? Merci d’avance pour ces prĂ©cisions. Sinon Chaumont c’Ă©tait vachement bien.